A la fin des années 80 et au début des années 90, j'ai travaillé à Genève pendant environ sept ans.

Les trois premiers, je passais tous les matins devant le magasin Davidoff et, le week-end ou le soir, j'observais souvent les gens qui y disparaissaient. En tant qu'Appenzellois, le monde des cigares était totalement nouveau pour moi. Je cherchais en vain des cigares courbes et des cigares en forme de cheval, comme ceux que les paysans fumaient chez nous. Mais j'ai eu la chance de pouvoir me plonger de temps en temps dans ce monde grâce à mes divers collègues d'Appenzell et du reste de la Suisse alémanique. La plupart du temps, après un déjeuner copieux ou un dîner savoureux, on commandait du tabac de Cuba et on le fumait avec délectation pendant des heures.

Les tentes en Suisse romande ont ensuite été abandonnées et je suis revenu à Appenzell en 1995. Ce qui est resté, c'est le virus du cigare. Entre-temps, j'ai également essayé d'autres sortes de tabac et j'ai aussi fumé la pipe pendant un certain temps.

Ce qui me dérangeait ou me préoccupait de plus en plus, c'était le rythme effréné de la vie quotidienne ou du monde du travail. Tout le monde me disait : non, je ne fume pas de cigare, c'est trop long. C'est ainsi qu'a mûri l'idée, dans mon "Chöpfli" appenzellois, que quelque chose devait être mis sur le marché pour répondre à ce besoin.

Les Appenzellois - connus pour être un petit peuple, mais qui n'a pas besoin de se cacher - ont fourni le nom.